EFFETS SECONDAIRES
- POURQUOI?
Les cellules cancéreuses se divisent rapidement et les rayons détruisent les cellules à renouvellement rapide. Mais il y a des cellules normales qui elles aussi se divisent rapidement et qui sont lésées par le rayonnement, c’est ce qui explique les effets secondaires.
Cependant contrairement aux cellules cancéreuses elles ont la capacité de se réparer
- PENDANT LE TRAITEMENT :
1- La fatigue :
Elle est plus souvent liée aux trajets répétitifs quotidiens, à l’antécedent de chirurgie ou de chimiothérapie qu’aux rayons eux-mêmes.
- Il faut essayer de se ménager et établir des priorités dans vos activités.
- Vous pouvez si besoin bénéficier de transport par VSL ou ambulance.
- Vous pouvez bénéficier d’heures d’aide ménagère.
2- Les nausées :
Elles sont possibles mais restent rares
3- Le rectum et l'anus :
ces zones proches de la prostate vont également recevoir des rayons. Cela peut se traduire par des faux besoins, de la diarrhée et/ou des glaires, des ballonnements et parfois des coliques. L’irritation de la marge anale et la présence de selles plus fréquentes peuvent être source de sensation de brûlures anales.
- Des conseils diététiques de type régime sans résidus plus ou moins élargi sont donnés lorsque ces problèmes apparaissent.
- Un traitement symptomatique vous sera prescrit.
- Parfois votre médecin jugera nécessaire d’interrompre les rayons quelques jours, cela ne nuira pas à votre traitement.
4- La vessie et/ou l'urètre :
après 2 à 3 semaines, vous pouvez ressentir des impériosités ainsi qu’une augmentation du nombre de mictions dans la journée et la nuit. Il peut y avoir également une sensation de brûlure en urinant ainsi que des faux besoins. Des symptômes pré existants peuvent s’aggraver.
- Continuez à bien vous hydrater.
- Un traitement symptomatique vous sera prescrit, ainsi que parfois un examen bactériologique des urines (ECBU).
5 - La sexualité :
- Elle peut se poursuivre normalement pendant la radiothérapie, il n’y a aucun risque pour le partenaire.
- Un dysfonctionnement érectile est cependant possible, favorisé par l’état psychologique ou les éventuels effets secondaires. Il est beaucoup plus fréquent en cas hormonothérapie associée et surtout de prostatectomie antérieure.
6- La peau: (peu fréquent)
Elle peut devenir un peu rouge, chaude et sensible comme un coup de soleil au niveau des plis (base de la verge ou des testicules, sillon inter fessier). Dans ce cas, le médecin vous prescrira une crème réparatrice et apaisante à appliquer après la séance jamais avant. Demandez lui conseil avant d’appliquer quoique ce soit sur la peau.
- Utilisez un savon doux à pH neutre.
- Evitez les douches/bains trop chauds.
- Protégez les zones traitées du soleil sans pour autant rester enfermé.
- Privilégiez les sous vêtements en coton au contact de la peau traitée.
- Evitez de vous gratter, signalez le au médecin et appliquez un linge mouillé si besoin.
- N’appliquez pas de glace directement sur la peau.
7- Les poils :
ceux situés dans la zone traitée pourront tomber. Ils repousseront dans les 3 mois.
8- Le moral :
Vous pouvez ressentir de l’anxiété, de la tristesse ou avoir des troubles du caractère pendant ces traitements longs et lourds
- Ces réactions sont très fréquentes
- Ne culpabilisez pas et parler en avec l’équipe médicale
- Si vous le souhaitez une psychologue pourra vous recevoir sur place
- APRES LE TRAITEMENT :
1- La fatigue :
Elle peut durer plusieurs semaines après la fin des rayons.
2- La peau :
En cas d’inflammation, elle va récupérer progressivement mais une teinte plus brunâtre peut persister plusieurs mois, une légère desquamation est possible.
• Continuez d’appliquer un crème hydratante sur la peau irradiée pendant plusieurs semaines.
3- Le transit :
- Des troubles du transit (selles plus fréquentes) peuvent persister ou apparaitre à plus long terme.
- Des rectorragies (sang dans les selles) peuvent apparaitre, si elles persistent, l’avis d’un gastroentérologue sera requis car il existe des traitements adaptés.
4- Les mictions :
- Vous pouvez, parfois durablement, ressentir des envies plus fréquentes d’uriner ou des difficultés à vous retenir (impériosités) liées à une inflammation vésicale appelée cystite radique.
- Rarement, peut apparaitre une sténose urétrale responsable de difficultés à uriner et qu’il faudra traiter.
- L’incontinence urinaire séquellaire est très rare.
5- La sexualité :
Une dysfonction érectile peut apparaître progressivement avec le temps. Elle touche 40 à 60 % des patients
- Ceci est plus fréquent s’il y a eu une prostatectomie antérieurement ou s’il existait déjà un dysfonctionnement.
- N’hésitez pas à aborder ce sujet avec votre radiothérapeute ou votre urologue car il existe des solutions.